logo hiliup blanc

Vive L'Eco-Conception !
Numérique Responsable

eco-conception
éco-conception

85 % des français que l‘on interroge au sujet du numérique, veulent en réduire le bilan environnemental. Nous avions envie de t’en dire un peu plus au sujet de l’éco-conception. Ça se passe en amont, pendant la création, le développement, avant qu’on en fasse « bon usage ». 

Tout d’abord, un constat, le numérique s’éveille tout juste, alors que d’autres secteurs d’activité ont pris beaucoup d’avance, en matière d’éco-responsabilité.
Il faut dire que le cas n’est pas simple et qu’il évolue toujours dans une dualité. Le numérique ? Moins on le voit, plus il pollue ! Le modèle économique des principaux acteurs ? Basé sur des flux de données en continu où les principes d’addiction et sur-consommation sont intégrés dès la conception.

N’oublions pas que chaque flux compte dans le circuit de la pollution (notamment les mouvements massifs traités par les méga algorithmes).
Et pourtant le numérique représente un enjeu capital en termes d’impact écologique et humain ! Nous sommes 5 milliards à l’utiliser et nous serions chacun 2600 fois par jour en interaction, autant dire que chaque coup compte en matière d’éco-conception.

En pratique, les ingrédients de l’Eco-conception:

  • Réemploi et recyclage
  • Bons usages au quotidien
  • Formation des équipes
  • Optimisation des techniques pour réduire le poids des données et simplifier les parcours (compression, code,stockage, flux…)

Concevoir sur une base de fonctions essentielles à l’expérience utilisateur réussie, doit être le guide suprême.
Et l’affaire n’est pas aisée car pour créer un outil numérique, prenons le cas d’une application mobile, on a besoin de “briques” (pour faire simple) comme éléments de construction. Aujourd’hui, chez les fournisseurs de développeurs, il y a beaucoup de “préfabriqués” disponibles à bon prix (voire gratuits) mais programmés pour renvoyer de la donnée à l’extérieur. Sans qu’on le sache, on pollue. Si on veut faire soit même ses briques “éco-responsables”, sur mesures, cela va représenter un investissement beaucoup plus important (parfois impossible à soutenir).

La notion du dilemme est omniprésente dans le domaine et sans cesse il faut composer. Le moyen de trouver les meilleures solutions ? Oser transformer profondément la culture d’entreprise pour intégrer l’ADN du développement durable au cœur de la conception numérique.

Non seulement il faut impliquer à tous les niveaux mais surtout motiver tous les acteurs qui souvent ne sont pas informés, formés, et pour qui le principe est vu comme une contrainte. Il est essentiel de les inscrire dans un projet et de les intégrer à l’ensemble des opérations. Depuis l’idée, le design (ensemble du projet), le développement, le contrôle, les évaluations et l’amélioration continue. En voici les principaux leviers :

  • Développement selon ce qui est Utile, Utilisé, Utilisable.
  • Limitation des flux, par la collecte de données strictement nécessaires pour assurer le fonctionnement.
  • Optimisation continue du code, piloté par les tests.
  • Assurance de la compétence technique à chaque niveau du projet.
  • Stockage responsable.
  • Intégration des mécanismes permettant de supprimer facilement les données.

L’éco-conception est en fait une somme de défis à relever et surtout à tenir.
A cela, il faut ajouter que les éco-concepteurs ne sont pas vraiment aidés. Car, tu l’as sûrement noté, la mise en lumière des nouveaux produits se fait sur des critères “d’innovation technique” (pourtant souvent plus énergivores) plutôt que sur des critères “responsables”.

Heureusement pour accompagner le changement, de nombreuses initiatives existent. En voici deux que nous voulions saluer :

L’INR (Institut du Numérique Responsable), association qui accompagne les porteurs de projets tout autant que les acteurs. Par des informations, une sensibilisation et une certification.

Le Collectif Green IT, association qui depuis 2004, travaille globalement à un avenir numérique alternatif et responsable, à l’origine des démarches de sobriété numérique, écoconception de service numérique, slow.tech, low tech…

Soutenons par tous les moyens, les pionniers, comme ceux qui tiennent dans la durée. Mettons-les en lumière, en utilisant leurs produits ou services est essentiel, car le co-engagement est la clé de la réussite de l’éco-conception.

Source : France Nation Vert,  Green It